Pages

9 mai 2015

                                           
 Carole, Chantal et les autres...du Jacquemart


Un jour d'hiver bien pluvieux, je fis mon entrée remarquable au Jacquemart. 

J'entraînais mon homme et mon chihuahua à la découverte de Dijon. Une halte de 3 heures, en sa gare, nous permettait cette escapade. Etant venue dans cette ville une fois, guidée par une amie Bourguignonne, je voulais à mon tour, faire découvrir cette belle ville à mes êtres chers !

Je me souvenais de la rue de la Liberté, pas encore piétonne, de la place Grangier, et de ruelles débouchant sur un espace majestueux : la place de la Libération. Mais bon, le temps nous était compté, la faim nous tiraillait, et la pluie nous agressait. C'est d'ailleurs lors de cette visite à Dijon, que nous achetâmes le premier parapluie d'une collection Dijonnaise.


Donc, notre trio s'empressa d'entrer dans un bistro de la charmante rue Musette.
Carole prit notre commande d'une omelette partagée en deux. Naïmo sur sa couverture à mes côtés, reçut ses croquettes et Carole nous proposa de l'eau. Je compris qu'elle aimait les chiens, bon point !


Mais soudain, un homme plutôt costaud sortit de la cuisine provoquant un courant d'air frisquet !
Il dit à la charmante Carole : « une omelette c'est déjà rien, alors pas question d'une demie.... »
Intimidés nous reçûmes 2 omelettes....


Voulant revoir cette place magique, je demandai à Carole « où est la Place des Papes ? ». Elle n'éclata pas de rire, mais ne semblait pas tout à fait comprendre...elle demanda aux clients et même à son chef, ce grand costaud....qui nous qualifia du regard de touristes bien ignorants et bizarres.


Vous comprendrez que je cherchais la Place de la Libération, et que les Ducs devinrent des Papes pour la Québécoise qui voulait jouer la guide touristique à Dijon.

J'acceptai le carambar que me tendait Carole....elle nous reverrait....

Désormais installés à Dijon, nous allons souvent au Jacquemart...mais pourquoi donc persister ?
Eh bien, pour son ambiance à nulle autre pareille, pour ses clients qui ne vous jugent pas à votre apparence, pour Carole toujours avenante, pour la chaleur ambiante, et ses rencontres avec Chantal, Monique, Gérard, Babeth, les bouquinistes, les marchands.....même pour le sourire accueillant du nouveau patron. Et surtout ne pas oublier « Sourire », Monsieur Sourire.

6 mars 2015

rencontre avec Lumema

                                             

                            LUMEMA

 

               Une rencontre magique 



Une fée et un ange, ou peut-être une magicienne et une danseuse d'étoiles. Au fait l'une est l'autre et se rejoignent au pays des merveilles !

Il y a les bulles d'Emmanuelle, qui sont toutes remplies de poudre d'or. Cette lumière dorée, celle du soleil, nous accompagne jusque dans nos rêves.

Moi, j'avais déjà de la lumière dans les yeux, et des pinceaux multicolores au bout des doigts, mais en rencontrant Lumema, j'ai découvert la Bonne Fée !Celle qui depuis mes 4 ans me faisait rêver, avec ses robes ballons, ses rubans argentés, ses lèvres rousses aux mots de bulles enrobés de lumière.

A mon tour de marcher à ses côtés, de rejoindre la parade des oiseaux bleus, ou plutôt dorés, ou bien alors, tout blancs de neige vêtus ! Je ne sais plus, je suis perdue dans un monde où tout devient 

PLUMES, mais pas arrachées !
DORURES, mais pas ternies ! 
LUMIERES toujours « veillantes » !

 
C.D. Février 2015

2 février 2015

 

Les Rencontres de Carole

L'Alchimia

En toute récente Dijonnaise, je découvrais chaque jour davantage mon tout nouveau cartier. Accompagnée de mes deux mecs, le grand et le mini, il me plaisait de m'attarder devant certaines vitrines, sans retenir mes commentaires.
Mais Naïmo, pressé d'aller plus loin en ville, m'entraînait par sa grande force de chihuahua. Cette force se loge dans la tête chez ce petit chien, vous l'aurez bien compris !
Il me fallut un certain temps avant que j'ose enfin entrer à l'Alchimia, même si à travers la vitrine, j'y avais repéré de gros gâteaux bien "cup-crémés". Je résistais à ce lieu qui tout comme moi, de "tout nouveau", se qualifiait.
Pourtant un jour, je n'y tins plus. Tout motivés, mes mâles y entrèrent devant moi.
J'y découvris un décor tout en sobriété, de blanc vêtu, avec quelques couleurs et des odeurs me ravissant. Une magnifique cafetière en forme de ronde éprouvette trônait sur le comptoir. Je rêve toujours de l'acquérir d'ailleurs!
Christophe, le grand noiraud, nous expliqua le principe de son fonctionnement. Il nous présenta les cakes, joufflus de crème, les bières, les vins....
Il nous invita au prochain vernissage!
Nous venions de découvrir un lieu intéressant, vivant et beau!

Le succès fût au rendez-vous. L'Alchimia parfumait l'air du temps!

Le soir du vernissage, il y eut foule. Un grand "gars" mince, portant casquette, nous présenta un bière qualifiée de "Barbar", et un petit vin rouge portant bien sa couleur.

Alex, l'artiste aux talents multiples, tenait là, un rôle qui lui allait bien. Un jour,  il eut l'envie de faire une photo originale avec un chihuahua. Il voulut prendre le plus sauvage, le cher Jojo, de ma copine Fati. Mais Jojo s'y opposa fermement....si bien que Naïmo se retrouva dans les bras d'un grand tatoué!

Au fil du temps, par un ami commun, Alex et moi nous retrouvâmes pour un petit projet. Il arriva chez-moi pour me photographier. La mise en scène se fit en douceur et dans les rires! Ne devient pas mannequin qui veut et surtout en "sexygénaire"! Je lui fît confiance et je fus enchantée de cette expérience. 

9 janvier 2015


Article paru dans le Bing Bang 60,  

le Mag Urbain-Dijon                              

par Carole Desmarais 

 

 

 

En 1960 j’avais 5 ans. 

Je faisais ma première rentrée scolaire à l’école privée. C’était à ma demande, en future femme émancipée peut-être ! J’y partais toute seule, sac d’école au dos avec ma boîte à lunch en main, toute colorée de bleu foncé, de rouge et de jaune. Mes premiers repas de façon autonome. Le midi, j’ouvrais cette magnifique boîte carrée, en métal, qui contenait mon sandwich au pâté de viande, bien emballé dans du « papier ciré ». J’en sortais mon thermos aux mêmes motifs que ma boîte à lunch. Dans le couvercle amovible du thermos je versais mon lait encore froid. J’avais faim ! La maîtresse d’école, Mademoiselle Proulx, mangeait elle aussi, là-bas devant, sur son pupitre. Parfois elle passait dans les allées de façon discrète, élégante et souriante. 
Nous étions une quinzaine à « l’Oiseau Bleu », belle maison du bord de la rivière des Prairies. J’admirais sa robe grise cintrée, à la jupe évasée et plissée, sa coiffure impeccable aux cheveux relevés sur la nuque et ses chaussures à petits talons étaient l’exemple même de la féminité pour moi ! Mon petit ami Mario portait un nœud papillon au col de sa chemise blanche, le jour de la photo. Je pris place devant le photographe, avec son gros appareil noir et carré. Maman se tenait derrière lui et me faisait des signes que je ne voulais pas comprendre. On me dit d’appuyer mon visage sur mes mains jointes sous ma joue gauche, en inclinant la tête... Je souris mais laissai entrevoir mes dents, que maman ne voulait pas voir. 
Je fus réprimandée !
■ CD